Après la première guerre mondiale, le village de Graville et le plateau de Frileuse dans les hauteurs du Havre sont rattachés à la ville. Des cités ouvrières y sont construites, comme la cité Transat, financée par la Compagnie générale transatlantique.
Mais du plateau au port et aux usines, il manque un moyen de transport, et il est bien fastidieux de devoir remonter le soir à pied les marches de l’escalier Montmorency. Plutôt qu’un funiculaire, la municipalité choisit un projet révolutionnaire : un escalier mécanique, reliant donc la ville haute à la ville basse.
Cet escalier mécanique réalisé par les établissements Grosselin et inauguré en 1928, pouvait transporter jusqu’à 6 000 personnes par heure, sur un dénivelé de 50 mètres. Il était doté de deux vitesses, dont une de pointe, qui permettait d’effectuer le trajet en 4 minutes !
Avec l’essor de la voiture individuelle tout au long des 30 glorieuses, les usagers le désertent progressivement. La municipalité le ferme définitivement en 1984. Il est classé monument historique la même année.
Un 2018, un artiste habille les marches de l’escalier classique. Mais nombreux sont les nostalgiques qui souhaiteraient également que soit réouverte au public l’entrée de l’escalier mécanique afin de présenter un mécanisme, qui reste unique au monde.