La bête humaine

Si le roman de Zola situait l’action de la Bête humaine sous le Second Empire, Jean Renoir en fait une adaptation contemporaine, c’est-à-dire en 1938 (soit la même année que le tournage de Quai des Brumes).

Le roman comme le film décrivent avec noirceur les passions humaines et l’emprise d’un déterminisme héréditaire (la violence chez le héros Jacques Lantier victime de l’alcoolisme de ses parents) ; Ils sont aussi la peinture du monde du chemin de fer, se concentrant sur la ligne Paris Saint-Lazare-Le Havre. La SNCF est d’ailleurs créée cette même année 1938 et contribue à la formation de Jean Gabin pour la conduite de la locomotive à vapeur, dite La Lison.

Les extérieurs ont été tournés en partie au Havre et à Bréauté-Beuzeville.

Marguerite Huré, lumières de la ville

Après s’être essayée à la sculpture, Marguerite Huré s’est imposée comme l’une des grande vitrailliste françaises du XXe siècle. Elle définissait son art comme le plus complet, « à la fois science et divination, technique savante et poésie ».

Auguste Perret, architecte de la reconstruction du Havre fait appel à elle sur le chantier de l’église Saint-Joseph. Elle y travaillera de 1952 à 1957, assemblant des verres colorés soufflés à la bouche à l’épaisseur irrégulière.

Délaissant l’iconographie religieuse, elle construit une « symbolique non-figurative » obéissant à une cohérence esthétique qui participe totalement à la beauté et à la spiritualité de l’ensemble de la construction.