C’est au Havre que s’ouvre en 1961 la première Maison de la culture sous l’impulsion d’André Malraux alors ministre. « Nous avons voulu que les enfants de 15 ans aussi pauvres qu’ils soient puissent être aussi proches de l’art et de la culture que les plus riches de Paris… », dit-il dans son discours inaugural.
D’abord implantée dans musée d’art moderne André Malraux ou MUMA, elle emménagera en 1982 dans le spectaculaire nouvel écrin que l’architecte brésilien Oscar Niemeyer lui dédie.
Le contraste est saisissant : aux lignes droites des constructions Perret, Niemeyer oppose deux bâtiments blancs en béton, tout en courbes.
Comme le rappelle Yoland Simon dans « Le roman du Havre », président de la Maison de la culture de 1985 à 1989, les havrais vont affubler l’œuvre de surnoms plus ou moins flatteurs : patte d’éléphant, cité de l’espace, soucoupe volante, cratère de lune, château d’eau, hauts-fourneaux, blockhaus, meringue, petit-suisse, crème renversée, centrale nucléaire,…etc.
Pots de yaourt vaut bien les précédents. Et bien que finalement un autre directeur de la Maison, Alain Milianti, officialisa ceux, plus nobles, de Volcan et Petit Volcan, c’est bien le sobriquet laitier que le havrais goguenard continue d’utiliser. Normandie oblige.